Matthieu Brelle-Andrade, coach assistant, explique le travail du staff et des dirigeants sénartais au cours de cette intersaison. Le profil de l’équipe qui défendra ses titres en 2015, au Challenge de France et en Championnat de France de Division 1, se dessine petit à petit.
A bientôt deux mois du début de saison, pouvez-vous nous en dire plus sur l’activité du club autour de l’équipe de D1 ?
En résumé, il y a déjà eu beaucoup de travail réalisé et il reste tout autant à accomplir. C’est un peu la conclusion des derniers échanges que nous avons eus avec le staff. Je reviens d’un séjour à Cuba où nous avons pu, Rolando Merino, Ernesto Martinez et moi-même, faire un point sur la préparation de l’équipe. Nous avons parlé recrutement, calendrier, programme d’entraînement ou encore gestion des effectifs D1 et N1. C’était passionnant ! Ça nous plonge déjà dans la saison 2015 et je crois qu’on a tous hâte d’y être. Et puis nous avons finalisé le projet de l’équipe, qui prend la forme d’un dossier d’une dizaine de pages.
Pouvez-vous le décrire brièvement ?
C’est un document qui s’articule en cinq parties : team spirit, team building, team data, team conditioning et team health. On produit ce support depuis deux saisons pour présenter le travail du club et du staff autour de notre effectif de D1. Il a été envoyé aux joueurs en début d’année. D’abord à ceux qui composent l’équipe aujourd’hui mais aussi à ceux que nous souhaitions recruter.
Notre volonté était de miser sur la stabilité et d’ajouter de la profondeur. Maintenant, il y a des départs qui ont été inéluctables. Je pense notamment à Dylan Mayeux, qui évoluera avec Montigny la saison prochaine pour des raisons professionnelles. Il fallait lui trouver un remplaçant au poste d’arrêt court, c’est fait avec l’arrivée de Felix Brown. Et puis, il ne faut pas oublier l’arrivée de Yann Dalzotto, un joueur qui peut énormément apporter au collectif, par sa polyvalence et son état d’esprit. On peut même ajouter à cette liste Christopher Morel, qui ne sera plus comptabilisé comme un joueur muté, on s’aperçoit que l’on dispose de nombreuses options, notamment en défense.
Au niveau des joueurs étrangers, à quoi faut-il s’attendre ?
Une grande partie de nos discussions a tourné autour de ça. Nous sommes toujours en réflexion sur le type de profil à choisir pour venir compléter l’effectif en place. Mais on se doit d’être réalistes en terme de budget. Les membres du comité directeur du club sont souvent là pour nous le rappeler et aiment à souligner que nous avons été champions avec un budget club au moins 30% inférieur à celui de certains de nos rivaux comme le Paris UC ou Rouen. On va garder la même politique, c’est à dire s’attacher à être le plus compétitif possible tout en préservant la pérennité économique du club. Cela étant dit, si une belle opportunité se présente, tant au niveau du budget qu’au niveau du terrain, on fera en sorte de ne pas la laisser passer.
Votre effectif est composé de nombreux joueurs ayant atteint la trentaine et qui sont a priori plus exposés aux blessures. Comment comptez-vous gérer cette donnée ?
On ne va pas s’en plaindre. C’est l’expérience et la maturité de nos joueurs qui nous a permis de faire cette magnifique saison. Il faut simplement s’adapter aux besoins de nos joueurs. Nous avons prolongé les interventions de notre préparateur physique, même chose pour notre partenariat avec l’Ecole Supérieure d’Ostéopathie. Et puis, en parallèle, nous allons mettre un suivi individualisé avec nos jeunes joueurs pour les amener au plus vite à exprimer le maximum de leur potentiel. Nous avons établi des contrats d’objectifs avec nos meilleurs U21, avec des points étapes mensuels en s’inspirant de ce qui se fait dans certaines universités américaines. C’est un gros travail qui se passe en coulisses, mais qui est indispensable pour développer nos jeunes talents, que ce soit en D1 ou en N1.
L’équipe de National 1, parlons-en justement. Comment aborde-t-elle sa deuxième saison à ce niveau ?
Avec cette équipe, on est au tout début du projet. Nous avons assuré l’essentiel l’année dernière avec le maintien. Cette saison, avec un peu plus d’expérience, un encadrement ultra-motivé et quelques recrues, une place en play-off est à notre portée. C’est une équipe qui demande de l’attention, les plus jeunes y font leurs armes avant de goûter, pourquoi pas à la D1. Comme la saison passée, les meilleurs d’entre eux se joindront à l’effectif de D1 à l’occasion du Challenge de France, car la passerelle entre les deux effectifs doit exister aux entraînements mais aussi en compétition.