A quelques heures du début de la nouvelle année, le président des Templiers, Mario Brelle, dresse le bilan du club sénartais sur les 12 mois écoulés et en profite pour lister quelques perspectives pour 2020.
Quel regard portez-vous sur l’année 2019 de l’équipe de Division 1 ?
L’année 2019 a été une très bonne année sportivement. L’équipe première a remporté le Challenge de France pour la 4e fois et s’est qualifiée pour la 9e Coupe d’Europe de l’histoire du club. Notre équipe a encore montré qu’elle était la seule à pouvoir empêcher Rouen de gagner un titre. Sur les 14 dernières saisons, les différents championnats et challenges ont été remportés soit par les Huskies soit par les Templiers. C’est un bel indicateur de performance sportive. Je retiens aussi que de jeunes joueurs ont fait leurs débuts en D1, Valentin Klin et Mathéo Launay. Ce dernier a même battu un record de précocité au plus haut niveau du baseball français en devenant, à 15 ans, 8 mois et 26 jours, le plus jeune lanceur à décrocher une victoire au niveau Division 1 (NDRL : le 9 mai contre La Rochelle au Challenge de France). Tous les deux ont été formés au club et ont toujours évolué chez les Templiers. Signe que nous arrivons à performer tout en développant la relève. La fin de saison nous a laissé un léger goût d’inachevé, le départ de certains joueurs importants a été préjudiciable pour les performances de notre équipe.
A quels joueurs faites-vous référence ?
Je pense, dans un premier temps, à Mohamed Baoui qui a été notre champ centre et frappeur 5 pendant une grande partie de la saison. Après avoir passé un an à la Sénart Baseball Academy, il a obtenu une bourse et a rejoint, début août, le Cochise College en Arizona. Mais d’autres joueurs n’ont pas pu aller au terme de la saison et ont dû faire leur rentrée scolaire aux Etats-Unis. C’est le cas de Jimmy Mapakou, Clifford Heberden ou encore de Léo Jiminian. Quand vous devez affronter une équipe comme celle de Rouen en finale, vous imaginez bien qu’il est préférable de disposer de l’intégralité de son effectif.
A l’arrivée, le bilan sportif en D1 affiche une finale gagnée et une finale perdue. Êtes-vous un président satisfait ?
Comment ne pas l’être ? Nous gagnions un titre très disputé et nous représenterons la France en Coupe d’Europe en 2020. Je pense qu’il faut savoir prendre un peu de recul et avoir conscience du contexte dans lequel nous évoluons. Les moyens dont le club de Rouen dispose sont bien différents des nôtres. Nous ne nourrissons aucune jalousie vis-à-vis d’eux, ils ont certainement travaillé dur pour en arriver là. Mais le fait de rivaliser sur le plan sportif est, en soi, une performance. Pour ce faire, nous suivons notre propre chemin et nous grandissons année après année, malgré les contraintes. Cela passe par l’augmentation de notre nombre de licenciés, par l’amélioration de notre visibilité, par la recherche de partenaires et par le développement des joueurs en interne car il n’y a pas de pôle France ou de pôle espoir à proximité. Si on veut bien analyser les choses de manière objective, il faut tenir compte de tous ces paramètres. Même si notre équipe n’a pas réédité l’exceptionnel doublé de 2014, elle a produit un baseball attractif et efficace. Si bien que tous les Templiers sont fiers de leur équipe et de leur club.
Le recrutement a été une vraie réussite, comment avez-vous procédé ?
Tous les ans, pendant la saison hivernale, l’équipe dirigeante analyse les forces et faiblesses de l’équipe, puis établissent les besoins en fonction des effectifs de D1 mais également des jeunes évoluant en D2. Nous faisons un gros travail de prospection et de suivi des joueurs évoluant en France, en Europe ou ailleurs. Nous tissons des liens avec ces joueurs, sur plusieurs mois, parfois sur plusieurs années. Comme nous ne pouvons pas rivaliser financièrement avec certains clubs du championnat ou des pays voisins, il faut flairer les bonnes opportunités, tenter des coups et multiplier les échanges avec notre réseau de coachs et d’anciens Templiers. Ce n’est jamais facile de recruter des joueurs de haut niveau ayant évolué en pro ou au meilleur niveau universitaire. Il faut faire face à la concurrence et mettre en avant nos atouts. Ce type de joueurs ne s’engagent pas à la légère. Ils veulent une organisation solide et expérimentée, sur le terrain comme en dehors. Une organisation qui leur offre des garanties et qui se rapproche de ce qu’ils ont connu auparavant. En 2020, nous espérons attirer des joueurs toujours aussi talentueux. Pour construire notre future équipe, nous avons déjà étudié et contacté plus de 60 joueurs.
En dehors de l’équipe de D1, quels sont les autres collectifs qui ont brillé la saison passée ?
Oui, à commencer par notre équipe réserve, qui est constituée majoritairement de jeunes joueurs formés au club et qui est devenue championne de Division 2. Il faut aussi souligner le parcours exceptionnel de nos 15U, champions d’Ile-de-France puis champions de France. Notre équipe 3 s’est à nouveau qualifiée pour le championnat de Division 3 avec un effectif renouvelé. Autant de résultats qui atteste que le club ne mise pas uniquement sur la vitrine que peut incarner l’équipe de Division 1. Les dirigeants s’attachent à soutenir l’ensemble des équipes, sous l’impulsion des différents coachs.
Au-delà des performances sportives, y a-t-il d’autres domaines de satisfaction ?
Ils sont nombreux. En 2019, le club a encore dépassé la barre des 300 licenciés, dont près de 150 jeunes, pour la quatrième année consécutive. Nous avons aussi lancé notre nouvelle boutique en ligne, qui permet à tous de se procurer des produits Templiers. Autre grande satisfaction, la qualité des retransmissions des rencontres gratuitement et en direct sur internet qui offre une visibilité exceptionnelle de notre sport en France et même à l’étranger. Et pourtant, ces retransmissions sont entièrement assurées par des bénévoles avec des équipements totalement financés par le club. Ça mérite un coup de chapeau. Mais l’objectif du club, c’est aussi l’organisation de manifestations qui fédèrent les licenciés. En juin, nous avons mis en place une journée au profit de l’association « Se battre et combattre pour Faustine ». 250 personnes ont visionné le match sur internet et plus de 3000 euros ont été collectés pour l’association. J’en profite pour remercier tous les participants et, tout particulièrement, le club de Metz. Quelques semaines plus tard, nous avons co-organisé avec la FFBS notre troisième FIBT, au cours duquel Monsieur Yoshida nous a une nouvelle fois fait l’honneur de venir au Templiers Stadium. Enfin, après la Coupe d’Europe 2013, le club a de nouveau été choisi par la Confédération Européenne de Baseball pour organiser, en partenariat avec le club du PUC, la Coupe d’Europe.
Quels sont les objectifs sportifs pour la saison 2020 ?
A l’image de Valentin Klin et Mathéo Launay cette année, le but est de promouvoir en Division 1 les talents de demain et de poursuivre la formation des jeunes joueurs en Division 2. Pour être le plus performant possible, nous devrons nous appuyer sur un recrutement au moins aussi qualitatif qu’en 2019. Nous souhaitons également poursuivre notre réussite chez les jeunes en remportant un nouveau titre de champion de France chez les jeunes. Mais le vrai défi, c’est d’assurer les meilleures conditions de pratique sportive, tant au niveau de l’encadrement qu’au niveau des équipements, pour nos 300 licenciés et nos 13 équipes.
Pouvez-vous nous citer les projets prioritaires du club pour les mois à venir ?
Comme je vous l’ai expliqué précédemment, nous organiserons en juin prochain un nouvel événement de dimension internationale avec la Coupe d’Europe CEB. Et en octobre prochain, nous accueillerons les Final Four des catégories 12u et 15u de se dérouler au Templiers Stadium. Notre club est très attaché à la tenue de manifestations à Sénart. Elles rassemblent nos adhérents et développent une image positive de notre discipline et de nos partenaires. C’est d’ailleurs l’occasion de remercier le conseil départemental de 77, l’agglomération de Grand Paris Sud, les communes de Savigny-le-Temple et de Lieusaint, l’ASPS ainsi que nos partenaires privés Hosteur et On Air, qui nous apportent une aide essentielle.
Un mot sur la nouvelle formule de D1 ?
Il y a un an, on avait alerté les instances fédérales sur l’inconvénient de la précédente formule, à savoir le risque de voir des matchs sans aucun enjeu en play-off. C’est arrivé. On est donc satisfaits du retour des quarts de finale et des demi-finales qui assurent une série d’oppositions engagées et intenses en fin de saison. Je regrette seulement que la fédération n’ait pas accepté notre demande d’intégrer la poule A suite au retrait de Valenciennes. Au risque d’évoluer sans doute dans la poule la plus relevée, notre volonté était de réduire le nombre de kilomètres parcourus par les équipes et, par conséquent, les frais de déplacements et les péréquations pour l’ensemble des équipes. Nous avions là une belle opportunité de limiter sensiblement l’empreinte carbone du championnat de France de D1.